On pourra se venter d'avoir de beaux HLM a Sherbrooke !
Ex-cinéma Capitol: des logements sociaux prêts à l'été 2008
David Bombardier
La Tribune
Sherbrooke
avant
après
Des logements sociaux remplaceront l’ancien cinéma Capitol et l’immeuble adjacent dès l’été prochain, à condition que le Parallèle de l’habitation sociale, bras immobilier de l’Office municipal d’habitation (OMH) de Sherbrooke, obtienne ses permis de démolition sans délais additionnels.
Les responsables de ce dossier ont surmonté bien des embûches depuis 2005. Aujourd’hui, ils n’ont jamais été aussi près du but.
Après plusieurs mois de démarches notariales, le transfert des propriétés concernées «n’est plus qu’une formalité», confirme le président de l’OMH, Pierre Boisvert. Le comité exécutif de la Ville de Sherbrooke a récemment accepté le montage financier du projet, qui totalise 5,3 M $, ajoute-t-il.
Le comité de démolition de la Ville étudiera le dossier vendredi. Si tout se déroule comme prévu, l’ancien cinéma Capitol de la rue King Est, l’immeuble adjacent situé à l’angle des rues King Est et William-Ives (anciennement de Windsor) et l’ex-California Gym situé à l’arrière seront démolis à compter du début février.
La construction d’un vaste immeuble de quatre étages, comprenant 42 logements abordables aux étages et les bureaux de l’OMH au rez-de-chaussée, débutera ensuite à la mi-mars. Pour l’instant, les responsables du projet estiment que les locataires pourront tous emménager dès le 1er juillet prochain dans ce nouveau bâtiment du centre-ville.
Si la démolition du Capitol semble faire l’unanimité, celle du bâtiment adjacent (51-55, King Est) est remise en question par quelques citoyens, reconnaissent Pierre Boisvert et le responsable du projet pour l’OMH, Léon Deschamps.
«On a fait toutes sortes d’efforts pour conserver ce bâtiment», assure M. Deschamps. Sa démolition s’est toutefois révélée l’avenue la plus économique et logique», précise-t-il.
Construit en 1920, ce bâtiment de quatre étages a été reconfiguré à quelques reprises. Il comprenait des commerces au rez-de-chaussée et 11 logements aux étages. Au sous-sol, des inondations à répétition ont eu des effets dévastateurs sur les fondations, a pu constater La Tribune, cette semaine, lors d’une visite guidée.
Aux étages, des planchers rebondissent, ne sont plus au niveau et leur épaisseur ne correspond pas aux normes d’aujourd’hui. En cas de tremblement de terre, le bâtiment pourrait tout simplement s’effondrer «comme un château de cartes», souligne le président de l’OMH, Pierre Boisvert.
«On pourrait le rénover, mais il faudrait le renforcir de plusieurs façons, indique Léon Deschamps. On devrait refaire les solives sur chaque étage et lever le bâtiment pour refaire les fondations.» Ces travaux coûteraient plusieurs millions supplémentaires. «On dépasse déjà de 2,2 M $ les coûts estimés au départ, insiste Pierre Boisvert. On ne peut pas en ajouter davantage à la facture.»
Le projet actuel totalise 5,3 M $, dont 2,2 M $ seront financés par la Ville de Sherbrooke, une somme qui avait déjà été réservée dans les budgets précédents de la Ville.
À l’origine, l’immeuble situé à l’est du cinéma Capitol devait aussi faire partie du projet, ce qui ne sera finalement pas le cas pour l’instant.
Le nouvel immeuble comprendra 12 logements de trois pièces et demie et 30 logements de quatre pièces et demie, tous aux étages. Pour la moitié de ces logements, les locataires paieront un loyer correspondant à seulement 25 pour cent de leurs revenus. Pour l’autre moitié, le montant du loyer sera plus bas que la moyenne sherbrookoise, soit 450 $ maximum pour les trois pièces et demie et 560 $ pour les quatre pièces et demie, chauffage et électricité inclus.
La partie arrière du bâtiment sera située en zone inondable à récurrence 0-20 ans, si bien que cette portion sera construite sur pilotis. En raison du risque accru d’inondation, un garage ouvert occupera cette section du rez-de-chaussée.
Les bureaux de l’OMH éliront domicile dans la partie avant du bâtiment, toujours au rez-de-chaussée, une zone moins propice aux inondations.
Plus d’une trentaine de personnes devraient y travailler. Pour minimiser les risques liés à la crue des eaux de la rivière Saint-François, le plancher du rez-de-chaussée sera construit plusieurs centimètres au-dessus du niveau de la rue et il n’y aura aucun sous-sol.